Le premier weekend de juin, c’est du côté de Vincennes qu’il fallait se rendre pour la 8ème édition du festival We Love Green. Pas moins de 80 000 festivaliers s’étaient réunis pour profiter des pas de danse de Christine & The Queens et du flow auto-tuné du duc de Boulogne. Monsieur-Robs & Alice L. nous racontent.
Vêtus de nos tenues de festival les plus folles, nous prenons quartier au Parc Floral dès 15h30 sous près de 30°. Sans programme fixe et malgré le monde, nous découvrons au fil de la journée une timeline éclectique et efficace.
Samedi. 16h21 - Allo papi, mais que pasa ?
En programmant Aya Nakamura dès 16h, We Love Green assure une présence massive dès le début de journée. La demoiselle, blonde pour l’occasion, entonne les tubes de son premier album devant un parterre déjà full de ses admirateurs. Et finalement, les fanatiques comme novices vont s’enjailler et bouger le bassin facilement sur La Dot, Pookie et l’ultime Dja Dja.
Nous suivrons le mouvement aussi. Et puis, c’est un virage à 360° que nous ferons en allant passer un moment intensément électronique avec Laurent Garnier. Un set efficace qui achève de nous mettre dans le #festivalmood.
21h04 - Je ne tiens pas debout…
Puis viendra Christine & the Queens. Celle qui se fait appeler Chris est depuis bien longtemps l’une de nos artistes françaises favorites. Accompagnée par une troupe de danseurs au talent fou, la jeune nantaise électrise littéralement la foule avec son attitude si théâtrale, ses chorégraphies jacksonesques et ses envolées vocales maîtrisées. L’un de nos coups de coeur du festival, naturellement. Mais la folie créative habite également FKA Twigs du côté de la scène de la Clairière. Multipliant les tenues et les acrobaties autour d’une barre de pole dance, l’Anglaise envoûte le public d’un charme unique en son genre.
Nous esquivons le playback gênant de Booba et profitons de l’ambiance dark et dansante de Ricardo Villalobos avant de sombrer en prévision d’un deuxième jour toujours plus chaud.
Dimanche
15h45 - Mise en jambes aux côtés de Toro y moi
Le soleil est bien présent, les gourdes aussi. Pour bien commencer cette seconde journée, direction la Prairie pour découvrir l'un des représentants du mouvement chillwave : Toro y moi. Conquis nous sommes. Durant ce set ensoleillé, l'artiste oscille entre électro-pop, ambient, synth pop et psyché. Une chose est sûre : l'américain risque de squatter nos casques sans fil tout l'été.
16h30 - Merci pour le rock Courtney Barnett
Courtney Barnett occupe la première place de notre rétro 2018 avec son album Tell Me How You Really Feel alors la retrouver à la scène Clairière est une évidence. Une grande partie des festivaliers fleuris sont déjà amassés sous le chapiteau alors certains préfèrent s'allonger sur l'herbe pour une séance de bronzage rock'n'roll. Quel plaisir de retrouver des mélodies rugueuses à We Love Green.
17h17 - High highs to low lows
C’est sous 32° et avec une tenue toujours plus discrète que nous commençons ce deuxième jour. Lolo Zouai entame un set plus énergique du côté de la Canopée. Alternance de titres en français et anglais, la jeune demoiselle engraine rapidement son public dans son univers R’n’b & pop avec notamment son titre phare “High highs to Low lows” ; une jolie découverte pour CBB.
18H - Vald ou Malaise TV
Après le live revigorant de Courtney Barnett, ni nos yeux ni nos oreilles ne seront à l'aise face à la performance de Vald. Nous ne savons pas si n'arrivons pas à saisir l'intention artistique du français ou si c'est simplement un (long) moment gênant.
19h47 - Aute Cuture
Depuis le temps que nous avions entendu parler de ROSALIA, nous ne pouvons pas manquer la performance de la jeune artiste. À l’instar d’une Beyoncé, l’Espagnole ne fait pas les choses à moitié : dans un outfit blanc très “pop” et surtout accompagné d’une dizaine de danseurs, c’est un show très travaillé que nous découvrons. Mais la déception arrive vite pour nous ; les titres sont répétitifs, les chorégraphies peu inventives… nous ne tiendrons pas plus de cinq titres.
21h40 - Queen Erykah Badu
Malgré ses trente minutes de retard, la reine Erykah Badu sait soigner ses entrées. Coiffée d'un chapeau XXL, elle débute son set néo-soul avec mystère. Ses aficionados sont heureux de redécouvrir ses tubes "On & On" et "Love My Life" interprétés par sa voix de velour, trois choristes et six musiciens.
Lundi. 1h30.
Alors que Mr Oizo et Tame Impala termine de nous achever ; l’heure est au bilan !
Comme toujours depuis ses débuts, WLG réussi le pari fou de mélanger les genres ; on découvre autant l’artiste la plus streamée du moment que le groupe ou DJ le plus pointu. Et ça, on aime.
On aime beaucoup moins un festival en surcapacité : en quatre ans de festivals, sans pour autant faire évoluer l’espace du Parc Floral, WLG a doublé sa capacité de festivaliers - ce qui complique tant les déplacements, l’achat de nourriture ou de bière… et surtout la possibilité de voir certains concerts à moins de 100m. Dommage ! Sans oublier la galère pour se faire rembourser les quelques deniers qu'ils restaient sur nos bracelets cashless.
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