Durant trois jours, le parvis de l’Hôtel de Ville a brillé grâce au festival Fnac Live. La programmation a séduit 90 000 personnes venues commencer l’été en musique. Verdict.
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Julien Doré @Fnac Live - Crédit Photo : Laura Benhamou |
Day 2 - Vendredi 7 juillet
Otzeki, très belle découverte pour commencer cette journée ensoleillée. Une électro perchée dans les nuages, les deux cousins surprennent par leurs mélodies envoutantes. L’un des membres, entraîné par l’ambiance et la chaleur fait même tomber la chemise et le pantalon pour terminer un set charmeur sous l’oeil bienveillant de la foule.
En une vingtaine de minutes de set, le rappeur britannique Loyle Carner a réussi à emporter le public. Yesterday’s Gone est efficace, les mains rencontrent le ciel en rythme. Le jeune Anglais est à suivre de près. Le maillot de Manchester en main, le rappeur originaire de Liverpool offre un moment de sincérité qui se termine avec « No CD ».
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Des duos au sommet
Mixez 20syl (Hocus Pocus, C2C) et Mr J.Medeiros et vous obtiendrez Alltta. Les deux membres aux influences musicales communes ont offert un très bel instant aux festivaliers. Le public s’est bien retrouvé A Little Lower Than The Angels (Attlla > à traduire par « Un peu en dessous des Anges »). Personne n’a pas pu passer à côté du phénomène Paradis. Les deux Français ont envouté la foule à coup de « Toi et moi », certains s’en remettent à peine. Pierre Rousseau et Simon Meny ont su rendre le parvis rêveur. Trois ans de travail avant la sortie de leur premier album Recto Verso, ils sont de retour sur scène partout en France avec une tournée plus que prometteuse.
Surprenante Camille
Dans une aura rêveuse, le parvis accueille Camille. De retour avec OUÏ, la chanteuse semble avoir emprunté le chemin du renouveau. Émerveillée, la foule redécouvre Camille en voyelles, les mots roulent divinement dans sa bouche. Une pop enchanteresse qui emporte le public vers le (bleu) ciel. « Fontaine de Lait » étonne autant qu’il enjôle, elle n’oubliera pas ses classiques avec « Paris » de son premier album avant de faire chanter la foule sur « Ta douleur », que personne n’a oublié. Efficace, comme à chaque fois.
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Cassius @Fnac Live Crédit Photo : Laura Benhamou |
La journée se termine aux côtés de Cassius. Un set attendu, dans tous les sens du terme. Les tubes s’enchaînent sans surprise mais pourquoi changer un set qui gagne ? Le parvis se transforme en dancefloor géant. La mise en scène est forte, un volcan dégouline devant eux en écho à leur dernier opus Ibifornia. Le jeu de lumière est bluffant dans une ambiance plus que survoltée. Une belle cloture pour ce deuxième jour de festivités.
Day 3 - Samedi 8 Juillet
Le soleil et la chaleur sont toujours au rendez-vous. Le dernier jour s’éveille avec le timbre d’Eddy de Pretto. « L’enfant de la banlieue parisienne » est une très belle découverte au croisement entre slam et chanson française. Le gagnant du Prix « Les Inouïs 2017 » rappelle l’allure auditive de Stromae avec « Fête de trop » et offre un très bel instant de sincérité où chacun peut s’identifier au fil des paroles si proches d’une certaine réalité.
Montréal s’est invité sur la scène du parvis avec Aliocha Schneider. Guitare à la main, l’auteur-interprète capte le public dès le premier titre. Les titres de son album Eleven Songs s'enchaînent et entraînent, « Sorry Eyes » sort du lot avec des sonorités qui rappellent « Decency » de Balthazar.
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The Horrors @Fnac Live - Crédit Photo : Laura Benhamou |
The Horrors et Julien Doré, une valeur sûre.
Un nouvel album à la rentrée. The Horrors commence leur set avec le premier extrait « Machine ». L’opération est un succès malgré la nonchalance du leader, Faris Badwan. Un plaisir de retrouver les Anglais sur scène au coeur de la capitale. Un set cosmique où les festivaliers se laissent aller à quelques mouvements de hanches en rythme avec Rhys Webb, le bassiste. Du rock de belle qualité devant l’Hôtel de Ville. L’attente de V devient moins tenable après ces retrouvailles.
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Julien Doré @Fnac Live - Crédit Photo : Laura Benhamou |
Quelques semaines après l’Ardèche Aluna Festival, Julien Doré est de retour sur CBB. Après un live remarqué aux Arènes de Nîmes où il n’a pas hésité à reprendre « La Corrida » de Francis Cabrel, l’interprète de « Paris-Seychelles » monte sur la scène de Fnac Live. Un festival de tubes repris par une foule séduite. Sourire charmeur, Julien Doré offre une performance généreuse dans un cadre qui permet à chacun de décoller de bonheur dans les airs le temps du set. La foule est endiablée, Julien Doré séduit de manière gracieuse jusqu’à l’avenue Victoria où les aficionados se sont réunis en nombre. Tout y passe, de « Coco Câline » à « Les limites » en passant par « Winnipeg » devant des yeux pleins d’étoiles. Merci pour cette heure magique.
Alice L.
Le report en images est à retrouver ici, par Laura Benhamou
L'interview de Julien Doré réalisée à l'Ardèche Aluna Festival, juste ici
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