Ce jeudi 15 juin, Julien Doré était présent dans les collines ardéchoises pour son concert au festival Aluna. Une belle occasion de discuter de &, de nature et de collaborations.
Que symbolise le loup que vous arborez dans le dos notamment dans le clip "Le Lac" ?
Crédit Photo : Mathieu Cugnot |
Que symbolise le loup que vous arborez dans le dos notamment dans le clip "Le Lac" ?
Vous avez écrit votre album & dans un chalet des Alpes du Sud, comment cet environnement a-t-il influencé votre écriture ?
On a commencé à installé notre sono. On avait deux claviers, batterie, etc. On passait autant une matinée à travailler et une après-midi à se balader, prendre l’air ou aller boire des coups. Là on s’est dit qu’il y avait quelque chose qui se passait. Le soir il y avait des mots, des textes qui me venaient. C’est à ce moment là que je me suis dit « La peut-être il y a un nouvel album qui est en train de se faire ». C’était très simple, au départ c’était plus une zone pour se retrouver après ce qu’on avait vécu avec le précédent album mais je pensais que cela viendrait aussi vite. Est-ce que je serais capable de réécrire des chansons aussi vite et en plus qu’il y ai un lien avec l’environnement. Ca a été un peu surprenant en fait.
Ces derniers temps, on remarque un lien entre Benjamin Biolay et vous. Vous êtes programmés sur les mêmes festivals (Les Nuits de Fourvières, Fnac Live), vous avez le même tourneur, aimeriez-vous un jour travailler avec lui ?
C’est quelqu’un dont j’aime le travail, lui aussi aime le mien. Il y a un lien invisible et en même temps j’ai beaucoup de respect pour lui. Il a une identité forte à lui. Je sais pas comment cela fonctionnerait tous les deux si on écrivait ensemble. Cela nous ai déjà arrivé je crois, pour certains artistes, d’écrire chacun une chanson. On se rapproche, on se retrouve. C’est quelqu’un que j’admire beaucoup car au fil de ses disques, il a toujours assumé sa liberté, il a toujours imposé sa façon d’écrire en français. Une époque, c’était assez rare. Aujourd’hui, il y a plein de nouveaux groupes qui créent en français. Lui, il n’a jamais lâché ça.
Vous avez collaboré avec Arno sur l’album Eratz . Comment est-ce arrivé et comment ça s’est passé ?
C’était en vrac et hyper poétique. C’est assez rare les êtres qui sont comme ça. J’allais parler de Christophe car j’ai un peu un rapport avec lui où tu vois quelqu’un qui est toujours dans une poésie. C’est à la fois un enfant mais c’est magnifique tellement c’est beau et poétique. Il est tout le temps dans sa façon d’être, d’écrire. Et Arno, c’était pareil.
Je suis allé à Bruxelles, à l’ICP. On a passé deux jours ensemble, deux nuits aussi où il m’a pas mal baladé, emmené boire des coups. Et c’est une poésie permanente. Il m’avait écrit cette chanson qui s’appelle « De mots », on l’a enregistré avec ses musiciens. Je n’ai pas fait énormément de concerts mais je sais que lui, je suis allé le voir à chaque fois parce que sur scène, c’est magnifique.
Il y a quelques jours j’étais en train de me dire, je suis en train de faire de la pop, de la variété avec des textes assez poétiques que j’essaie de soigner. Et donc je me disais « je fais plus du rock comme j’en faisais quand j’étais aux Beaux Arts avec mon groupe » et je me disais « qui aujourd’hui fait du rock en français et où ça sonne, où les mots français sur le rock fonctionne ? ». Et en fait, Arno pour moi il a toujours eu dans sa façon de chanter le français une façon rock et bien c’est hyper rare. Arno a ce truc, hyper rock, hyper libre et avec des textes qu’il est le seul à pouvoir chanter. C’est aussi ce que je pense de quelqu’un comme Miossec, il y a des artistes comme ça que tu essaies de reprendre mais ça ne marche pas.
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