CBB débute ce MaMA Festival aux coins des bars les plus peuplés durant ces trois jours de marathon : La Fourmi, le Royal Bar et La Cantine de la Cigale. Les festivaliers et professionnels sont impatients de découvrir cette nouvelle édition après deux ans d’absence. Récit.
La suite se déroule à la Machine du Moulin Rouge pour voir Apollo Noir en compagnie de Thomas Pons. La scène plongée dans le noir laisse place à un écran où des animations en noir et blanc s’enchaînent dans une ambiance électro-mélancolique. Les deux Français entament ce festival avec ardeur et spleen.
Une soirée sans danser au MaMA Festival n’est pas une bonne soirée alors direction la scène Backstage By Mill pour revoir les gagnants du Prix Société Pernard Ricard Live Music 2020 : Ko Shi Moon. Un voyage réussi durant ce concert où machines et instruments à corde se marient divinement. Le public n’est plus à Paris durant ce set, mais bien aux quatre coins du globe : du Maghreb à l’Inde en passant par le Tibet. Le duo arrive à créer cette union unique entre musique ancestrale et beats actuels. La salle pleine est conquise par les explorateurs de musiques orientales, l’ambiance est très chaleureuse et la folk cosmique fait effet !
Premier passage à la Boule Noire où nous découvrons Naé, la touche pop de notre soirée. La jeune demoiselle propose des titres lumineux et sensuels, portés par la voix chaude de cette jeune artiste qui nous enivre le temps de quelques titres.
Après Nae, place à Le Noiseur et sa voix rauque sur la scène de la Boule Noire. Quatre ans après la sortie de son premier album Du Bout des Lèvres, Simon Campocasso revient en force sur la scène du MaMA Festival pour un set nonchalant et plaisant. Son dernier EP Musique de Chambre où la détente est de mise est une très belle découverte. Ses chansons à texte entre nostalgie et réalité actuelle sont divinement scandées par un parler chanté détendu. L’assistance match avec cet artiste relax et les refrains de certains titres sont repris sur le bout des lèvres.
La soirée s’achève avec le psychédélique Franky Gogo sur la scène des Trois Baudets. Difficile de classer l’artiste dans un style musical tellement son set mélange les genres avec brio. Une folie queer s’empare de la salle pour un show qui conclut parfaitement cette première journée de festival.
DAY 2 : jeudi 14 octobre
Le plein d’énergie a été fait avant d’entamer ce second jour du MaMA Festival. Direction la Machine du Moulin Rouge pour voir Lulu Von Trapp. Le public déjà conquis est prêt à les accueillir par ce groupe bien dans ses santiags. Le thème de l’amour se distille à travers une avalanche de styles musicaux : Garage, Pop et même parfois Italo-Disco. Certains passages rappellent l’univers de Black Lips. Les paroles tantôt en anglais tantôt en français embarquent le public dans un périple où la chaleur est omniprésente.
La nouvelle étape de la soirée se déroule à la Cigale où Crystal Murray est sur le point de débuter son set : la salle est déjà bien remplie avant même son arrivée. L’artiste franco-américaine sensuelle et charismatique nous embarque dans une salle sombre londonienne dès les premières minutes. Le public face à la scène connaît sur le bout des doigts les paroles. Le groove naturel de Crystal Murray occupe l’espace de la scène avec aisance et sa voix singulière s’accorde divinement aux mélodies soul pop et électro.
Ensuite, la course s’engage pour découvrir Mr.Giscard sur la scène de la Boule Noire. La salle est déjà comble pour accueillir Valery - de son vrai prénom - accompagné par un guitariste et un bassiste sur scène. Ses titres aux paroles crues s’enchaînent et sont repris par un public conquis. L’une des premières scènes de l’artiste est une réussite : échange régulier avec le public, blague cynique qui font mouche et une occupation de l’espace naturelle et spontanée.
Retour à la Cigale pour (re)voir James BKS en live. Accompagné par Anna Kova et Gracy Hopkins, le producteur franco-camerounais fait tomber les manteaux à l’aide de morceaux mêlant pop, hip-hop et musique traditionnelle africaine. En parallèle de son travail aux côtés des plus grands noms du rap, le fils du célèbre saxophoniste Manu Dibango s’est lancé en solo en signant sur le label d’un certain Idris Elba. Derrière son clavier, James BKS partage son énergie folle au public enthousiasme et là…. Surprise ! Un invité est annoncé et une silhouette arrive sur la scène de la Cigale… Celle d’IDRIS ELBA ! L’assistance plisse les yeux pour vérifier que ce moment est réel, la star britannique est bel et bien en featuring avec James BKS sur le titre “New Breed”.
DAY 3 : vendredi 15 octobre
Les jambes sont déjà usées lors de ce troisième et dernier jour de festival (mais qu’est-ce que ça fait du bien !) lorsque nous entrons dans la Cigale pleine à craquer. On y découvre ce qui sera notre coup de cœur de la soirée : November Ultra. Seule en scène, accompagnée tantôt d’une guitare, tantôt d’un piano, la demoiselle va livrer une performance douce et mélancolique à souhait sur les quelques premiers titres de sa discographie. Son humour sincère achèvera de nous régaler.
L’ambiance change et se veut quelque peu plus dansante lorsque nous passons à la Boule Noire voir Joy.D sur scène. La jeune Vannetaise, encore timide, mais souriante, va enjailler le public d’une pop soul joyeuse. De retour à la Cigale pour découvrir notre deuxième coup de cœur du jour : Yndi Da Silva. Costume oversize et perruque blonde vissée, c’est pourtant timide que l’artiste entre en scène. Mais la prestation vocale et musicale nous subjugue. La chanteuse franco-brésilienne délivre une pop teintée de bossa-nova et d’électronique qui fonctionne à merveille.
La soirée se terminera du côté, à quelques mètres à peine, dans la Chaufferie de la Machine, avec la finale du projet Rappeuses en liberté. Le projet réunit une dizaine d’artistes (sélectionnées parmi 300 participantes) en herbe venues défendre leur titre sur scène. Les performances sont variées ; parfois timides, mais toujours pleines d’un talent fou qui présage de belles années pour le rap féminin.
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