Avec plus de 150 000 visiteurs, le Hellfest Open Air se situe parmi les festivals les plus reconnus d’Europe. Ses places très prisées sont vendues quelques heures à peine après l’ouverture de la billetterie. Et ce succès est mérité, depuis dix ans maintenant le Hellfest affiche une programmation chaque année plus surprenante.
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Crédit Photo : Noctambule |
Avec une base de musique métal, il a su également conquérir le cœur et les oreilles des adeptes du rock, hard rock et même du stoner. Les six scènes présentent au milieu des vignes entièrement réaménagées en un microcosme musical visent différents types de publics : Les scènes Mainstage I et II sont les deux plus grosses scènes du festival, recevant les têtes d’affiches les plus réputées comme les Black Sabbath cette année. Les scènes Temple et Altar, quant à elles, proposent des styles de métal plus diversifiés, pouvant être parfois difficilement accessibles à des néophytes. La Warzone et la Valley, enfin, sont de véritables opposées, la première pouvant être comparée à une arène par la violence d’un public ravi de s’heurter lors de « pogo » ou de « wall of death », alors que la seconde permet de se poser ou même de danser sur des musiques plus apaisantes.
Vendredi 17 juin
Alors que la nuit au camping fut mouvementée par son absence de calme, la programmation du jour permit notamment de voir les Dropckick Murphys sur la Mainstage II entonner leurs musiques irlandaises tintées d’un punk dynamique suscitant l’engouement de la foule. Ils sont suivis, quelques minutes après que les dernières notes celtiques ont retenties par le très célèbre groupe venu tout droit d’Allemagne : Rammstein. «Du reichst so gut » entraîna les plus fervents adeptes à chanter dans un allemand approximatif mais ce fut le souffle coupé que le public pu contempler les différentes prestations enflammées par la voix puissante du chanteur mais également par les prouesses pyrotechniques qui l’accompagnaient. Quitter Rammstein pour aller voir Sun O))) à la Valley ne fut cependant pas une bonne idée, car si le spectacle en estomaqua plus d’un, il en déçu beaucoup d’autres. En effet, le groupe ne présenta que du drone (genre assez obscur de musique aux notes profondes) durant toute la durée de son concert, pouvant lasser certains et fasciner d’autres.
Samedi 18 juin
Le samedi s’ouvrit pour les lèves-tard avec Bring me the Horizon sous un soleil longuement attendu. La fougue du chanteur mêlée à sa voix aussi belle qu’entraînante transporta le public. Et c’est ce déchaînement que l’on retrouva quelques heures après chez le chanteur des Twisted Sister, Dee Snider. Et même s’il se donna entièrement sur scène, surtout pour la célèbre chanson « I wanna rock », son show amena malgré tout de légers relents de nostalgie, peut-être car il s’agissait de leur dernier concert en France, point final à leur carrière, européenne tout du moins. Korn, acheva la soirée par un concert de qualité, surtout pour ses adeptes, et il y eut foule pour l’écouter à la Mainstage II.
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Crédit Photo : Noctambule |
Dimanche 19 juin
Et c’est à la Valley que l’on retrouva en fin d’après-midi le groupe allemand Kadavar aux tenues mêlant le rétro et le chic. Des musiques planantes ponctuées de riffs de guitare savamment exécutés, la batterie violente détonnait avec délice face à la voix envoutante du chanteur.
Quand le soir arriva, ce fut le groupe Ghost qui offrit au Hellfest son meilleur show. Ce groupe (ou devrait-on dire groupuscule) aussi fascinant que mystérieux nous présenta un spectacle où Papa Emeritus III et ses Goules s’entourèrent de bonnes sœurs venues distribuer vin et préservatifs à un public aussi bien époustouflé par leur culot que leurs chansons. Mais ce fut l’arrivée des enfants du village de Clisson (lieu du Hellfest) qui transcenda la foule alors qu’ils entonnèrent en un chœur d’anges la chanson « Monstrance clock », soulignée par un feu d’artifice magnifique.
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Crédit Photo : Noctambule |
Ghost
Ils furent suivis par les très attendus Black Sabbath, qui ont été hélas décevants. Ozzy Osbourne tenant à peine droit se cramponnait à son micro d’où sortait une voix très faible, surtout pour « War pigs ». On peut cependant souligner la performance quasi salvatrice pour le groupe de Tony Iommi, guitariste, dont le charisme, la prestance et le talent permirent aux auditeurs de passer un agréable moment pour leur dernier concert.
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Crédit Photo : Noctambule |
Et malgré un festival encore endeuillé par le décès de Lemmy du groupe Motörhead, dont les hommages érigés en son honneur étaient présents sur le site, cette onzième édition a su une fois de plus charmer son public, ravi de se balader dans des décors originaux et travaillés. La gentillesse des festivaliers, la propreté du gigantesque terrain organisée par les bénévoles et les nombreux déguisements et looks tous rivalisant d’originalités ajoutent à ce festival une ambiance particulière que l’on ne retrouve pas ailleurs. Et c’est cette solidarité sur fond de métal qui ne donne qu’une seule envie : prendre son pass pour l’année prochaine !
Noctambule
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