L’équipe Casse Bon Bon avait eu le plaisir de faire la rencontre de Fuzeta en juin dernier lors du Festival Aluna. Une heure avant de monter sur scène pour présenter Pavilhão Chinês sur la scène du Point Ephémère, Monsieur Robs a discuté avec Dorian & Charles dans un restaurant de Jaurès.
Salut les gars ! Bientôt 8 mois qu’on s’est rencontré au festival Aluna Festival alors que vous faisiez vos premières scènes. Qu’est-ce qui a changé le plus pour vous ?
Dorian : Salut Casse Bon Bon ! Effectivement, on s’est vu l’été dernier, on eu la chance d’enchaîner les festivals. Mais à la sortie de l’été, on a commencé à pas mal composé pour pouvoir enregistrer dès Septembre les 5 titres du nouvel EP “Pavilhao Chines”. Le disque était bouclé mi-octobre. Depuis cette période, on est suivi par trois salles en Bretagne. Toujours Le Manège (Lorient), L’Antipode (Rennes) & L’Echonova (Vannes) qui nous ont permis d’organiser plusieurs séances de travail. Par exemple, à L’Antipode, on a fait une résidence ou a bossé avec des coachs pour améliorer nos connexions scéniques puis une seconde résidence à L’Echonova pour bosser sur les lumières et sur le set en lui-même, il fallait évidemment incorporer les nouveaux morceaux. On a tourné un clip au même moment.
Charles : Bref, moins de concerts, plus de travail autour afin d’être prêt à remonter sur scène ce soir, on est hyper excités !
Qu’est-ce qui est le moment le plus marquant de ses derniers mois ?
Dorian : Juste après Aluna Festival, on a eu le grand plaisir de participer au OUI FM Festival, Place de la République à Paris et franchement, c’était incroyable ! Il faisait beau, c’était notre plus grosse scène jusqu’ici et surtout on a signé en édition chez BMG France ce jour là !
La signature chez BMG, on en parle ?
Dorian : Ha ! Grand moment ! D’abord, parce que c’est un éditeur indépendant, et ça nous tenait à coeur. Et puis parce que l’équipe est très motivée. Nous, ce qu’on veut, c’est une team qui se bat pour le groupe, c’est l’envie avant tout !
Charles : Ils sont venus nous voir jouer à la Maroquinerie il y a quelques mois. A la base, c’est plutôt éloigné de ce qu’ils font et surtout, ils savaient que c’était une musique compliquée à vendre, commercialement parlant, je veux dire. Ils ont pris le risque, c’était du coup de coeur !
Dorian : Depuis qu’on a signé, c’est très cool car on a pas de cahier des charges. Y’a un suivi, évidemment, mais le principal, c’est qu’ils aiment notre musique et qu’ils ont envie que ça marche pour nous !
“Pavilhão Chinês”, qu’est-ce qui se cache derrière ce nom énigmatique ?
Dorian : Avec Fuzeta, comme tu le sais, on essaie de raconter des choses qu’on connait, qui nous ressemble. C’est un peu la suite de l’histoire. On sort petit à petit de l’enfance qui pouvait y avoir sur “Dive”. On arrive dans des choses beaucoup plus sombres, plus angoissantes. “Pavilhao Chines”, c’est le nom d’un bar à Lisbonne ou on allait à l’adolescence, qui symbolise parfaitement ce paradoxe d’un souvenir un peu joyeux, une ambiance solaire et le mauvais côté de la chose. C’est un bar assez connu, tout le monde y passe mais quand t’y es, y’a un aspect un peu glauque, une tension… comme si la bagarre pouvait partir à tous les coins du bar. Mais t’es quand même content d’être dedans.
Charles : Pour la pochette, on a retravaillé avec Romain Barbot, le graphiste de “DIVE”, ils nous a proposés des protos en lien avec l’univers et celle-ci nous a beaucoup plu. C’est une falaise sombre, brut qui nous fait penser à l’EP. Comme sur “DIVE”, on retrouve la mer mais cette fois, c’est un obstacle à franchir. C’est d’ailleurs le sujet de “Canopy”, qui parle du fait de devenir un homme, de franchir des obstacles et de faire les bons choix.
Dorian : Musicalement, l’idée, c’était d’évoluer sans quitter évidemment l’univers de Fuzeta, notre essence. C’est probablement moins monolythique que “DIVE”, on a voulu aller chercher des textures très différentes, notamment sur les batteries ou sur les voix. C’est un EP sombre.
La suite, c’est l’album ?
Dorian : On l’espère ! Bon, évidemment, on est conscient que c’est la dernière fois qu’on va vraiment pouvoir faire ce qu’on veut. Lorsqu’on travaille avec plusieurs partenaires sur un projet, c’est évident que leur touch va prendre une part plus importante. Mais en tout cas, depuis quelques semaines, on travaille sur les prochains titres, on a déjà maquetté plus d’une quinzaine de titres. On va évidemment attendre de voir comment est perçu et reçu “Pavilhão Chinês” mais l’idée c’est d’avoir un coup d’avance sur le public. Là, l’EP a été enregistré en Octobre et on va commencer à la défendre seulement ce soir, pour l’album, c’est pareil, on va travailler en parallèle des concerts.
Donc 2016 s’annonce chargée ?
Dorian : Tournée évidemment ! On a déjà une bonne quinzaine de dates de calées et puis on prépare des concerts de folies pour avril / mai mais c’est encore un secret, on ne peut pas en parler ! Et pour la rentrée, on va retourner en studio bosser sur l’album, on espère le sortir courant 2017.
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Fuzeta à Aluna Ardèche Festival en juin 2015 - Crédit Photo : Monsieur-Robs |
Dorian : C’est une longue histoire ! Mais avec Romain Lallement, le chanteur de LenParrot, mais aussi chanteur de Rhum For Pauline et musicien dans Pégase, on se connait depuis la sixième. Il est peu gaulé comme moi, on est un peu des grandes tiges tous les deux donc on est devenus potes rapidement. Lui a poursuivi sa route sur Nantes mais on est toujours en contact, c’est plutôt symbolique de monter sur scène avec lui ce soir.
Qu’est-ce que CBB peut vous souhaiter pour la suite ?
Dorian : Notre but, c’est avant tout de faire un maximum de concert. On est un groupe indépendant, donc pour que les gens puissent découvrir notre disque, la seule solution, c’est d’en faire plein et de ne pas relacher la pression et toujours avancer. La prochaine fois qu’on se voit, Guillaume, c’est pour la sortie de l’album, j’espère !
Propos recueillis par Monsieur-Robs
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