Selenian est le résultat de cinq compères du Nord de la France, leur indie pop nous invitent à les rejoindre dans un voyage sans destination, le temps de se laisser emporter dans un univers qui leur est propre. Projet initié par Nicolas Gallo, ils se lancent dans l'aventure en 2012 et nous préparent actuellement un EP qui devrait sortir prochainement. En attendant, nous vous invitons à embarquer pour un voyage direction la Lune en vous rendant sur leur soundcloud.
[Interview]
Comment vous êtes vous rencontrés ? Comment est né votre projet ?
Nous nous sommes rencontrés il y a à peu près dix ans, quand nous avions tous 16 ans et que nous jouions dans une équipe lensoise de Volley Ball. Partageant une passion commune mais trop mainstream, nous avons décidé de nous enfermer dans une cave valenciennes pour faire de la musique, et pourquoi pas nous remémorer notre dernier match : Lens-Grenade.
Pourquoi avoir choisi comme nom, Selenian ?
Les séléniens sont les habitants de la Lune, d'après le conte « Histoire comique des États et Empires de la Lune » de Cyrano de Bergerac. Nous nous y retrouvons un poil, étant souvent « dans la Lune »...
Quelles sont vos influences majeures ?
Nos influences sont multiples et intemporelles. Tame Impala, Deerhunter, Broadcast et Robin Guthrie sont les principales.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire en anglais ?
C'est une question qu'on nous pose souvent. Je n'ai pas vraiment l'argument qui va tout trancher, mais disons que notre magnifique accent anglais parfait nos morceaux.
A l’écoute de vos morceaux, on remarque une invitation au voyage, quelle en serait la destination ?
Notre musique retranscrit bien, je pense, un long voyage, plein d'aires d'autoroute cool, direction la Lune. Basique, je sais.
En quelques mots, comment se déroulent les phases d’écritures et de compositions ? les faites-vous à plusieurs ? chacun y rajoute son grain de folie ?
Nicolas Gallo, ancien capitaine de notre équipe sportive, a pris le relais musical et est devenu le compositeur principal de nos chansons. N'étant pas un homme-orchestre, nous venons à sa rescousse pour interpréter. Chacun y ajoute son grain ou ses grains de folie, oui.
Êtes-vous à a la recherche d’un label ?
Nous sommes en train de préparer la sortie de notre premier EP, qui serait pressé vraisemblablement sur vinyle. Effectivement, l'aide d'un label serait la bienvenue pour co-produire cette galette.
Selon vos expériences, quelles sont les difficultés présentées à un jeune groupe ?
Je pense donc qu'un jeune groupe doit bien bosser avant de pouvoir monter sur scène en étant sûr de lui. Ensuite, il est difficile de se démarquer dans la masse des groupes émergents. À l'inverse, quand ça prend et que tout s'emballe, il faut se méfier du buzz qui pose des jeunes groupes sur un petit nuage, car le risque de disparaître du jour au lendemain est réel. Pour éviter une telle déconvenue, nous avons créé notre propre nuage sonore, en évitant le « buzz » qui va avec. On aime d'ailleurs qualifier notre style de « cloud-pop », ça en jette et ça parle à tout le monde.
L'année 2013 nous a permis de grandir très vite grâce au concours des Inrocks Labs (dont nous avons disputé la finale nationale à Paris), qui nous a amené à multiplier les dates et à gagner en confiance au prix d'un dur labeur. De février à octobre, nous avons répété, répété, répété, résidé, enregistré, répété, répété, pour performer de façon optimale.
L'année 2013 nous a permis de grandir très vite grâce au concours des Inrocks Labs (dont nous avons disputé la finale nationale à Paris), qui nous a amené à multiplier les dates et à gagner en confiance au prix d'un dur labeur. De février à octobre, nous avons répété, répété, répété, résidé, enregistré, répété, répété, pour performer de façon optimale.
Une partie de la formation est Lilloise, comment voyez-vous l’univers musical de la ville ?
Pas mal d'associations font jouer des groupes dans des cafés-concerts, quelques salles aussi. On se produit régulièrement dans la métropole lilloise. On rencontre d'autres musiciens, d'autres groupes pop, rock ou électro car il y a une réelle variété de styles sur la scène indépendante locale. J'espère partager la scène avec encore plus d'autres groupes du coin à l'avenir.
Sinon, beaucoup de bonnes têtes d'affiche passent par chez nous, c'est vraiment appréciable de ne pas avoir à se déplacer à Bruxelles ou à Paris. Le public est souvent au rendez-vous, en masse, enthousiaste.. L'audience du grand nord est au top !
Sinon, beaucoup de bonnes têtes d'affiche passent par chez nous, c'est vraiment appréciable de ne pas avoir à se déplacer à Bruxelles ou à Paris. Le public est souvent au rendez-vous, en masse, enthousiaste.. L'audience du grand nord est au top !
Quel lieu pourriez-vous conseiller pour un petit apéro à la bière belge ?
Je suis Valenciennois, alors j'ai mes petites habitudes par chez moi. Mais à Lille, dans la rue Solférino, quasiment tous les bars servent des pintes de bières belges à des prix défiants toute concurrence. J'ai une petite préférence pour le Scotland, qui sert de la Carolus (très très bonne bière), à très très bas prix. Mathieu, notre guitariste lillois, nous vante souvent les mérites de l'Amul Solo, bar roots funk 60's 70's, du Drugstore, repaire pop du Vieux-Lille, et le Modjo, dans le quartier de Wazemmes.
Avez-vous des dates de prévues dans le Nord prochainement ?
Oui, nous jouerons deux dates à Lille prochainement : à l'Australian Bar le 13 février et au Biplan le 28 mars. Sinon, on sera à Paris (Pop In) le 6 mars.
Quel est votre avis sur la scène française actuelle ?
Comme je le disais plus tôt, j'ai une dent contre le buzz (et contre les méchants). Il faut faire super gaffe à ce qu'on nous propose en masse sur les réseaux et ne pas confondre goûts musicaux et mode. Ecoutez ce que vous aimez, arrêtez de suivre ce qu'on vous rabâche. Nous avons fait pas mal de bonnes découvertes avec les Inrocks Labs, nous avons rencontré aussi de très bons groupes sur « la route ». Attention, je ne dis pas que la scène française est à chier, je dis juste que les bons groupes ne sont pas forcément les plus valorisés. Mais j'ai confiance !
Comme je le disais plus tôt, j'ai une dent contre le buzz (et contre les méchants). Il faut faire super gaffe à ce qu'on nous propose en masse sur les réseaux et ne pas confondre goûts musicaux et mode. Ecoutez ce que vous aimez, arrêtez de suivre ce qu'on vous rabâche. Nous avons fait pas mal de bonnes découvertes avec les Inrocks Labs, nous avons rencontré aussi de très bons groupes sur « la route ». Attention, je ne dis pas que la scène française est à chier, je dis juste que les bons groupes ne sont pas forcément les plus valorisés. Mais j'ai confiance !
Si vous deviez choisir un groupe/artiste qui vous a marqué dernièrement, lequel serait-il ?
Cate le Bon, Connan Mockasin, Mood Rings, Alex Calder...
Selon vous, quels sont les outils pour émerger dans le milieu de la musique actuel ?
Une bonne connexion internet, du temps et pourquoi pas ce logiciel de l'université de Bristol qui calcule la potentialité tubesque d'une chanson : http://www.atlantico.fr/atlantico-light/logiciel-pour-predire-tubes-musique-chansons-250395.html
[Dans ton casque] Vos 5 morceaux du moment :
Connan Mockasin "It's Choade My Dear"
Mood Rings "Get Lost"
April March & Aquaserge "Des Tics et des Tocs"
Autolux "Spots"
Cate Le Bon "Duke"
Un grand merci à Franz, bassiste de Selenian
A.Cusack
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