A l’occasion de l’ Ardèche Aluna Festival, CBB est parti à la rencontre de Matmatah avant leur passage sur scène le jeudi 15 juin.
Vous êtes de retour avec A Plates Coutures après 9 ans d’absence, qu’est-ce qui vous a donné envie de revenir ?
En fait les adieux en 2008 étaient vraiment des adieux. On avait vraiment définitivement tourné la page. On voulait quand même en 2015 sortir un coffret, il y avait une compilation qui était sortie après la fin du groupe chez Barclay avec qui on était en contrat mais on était pas vraiment motivés donc ils ont sorti un best-of.
Donc on l’a fait en 2015, cela correspondait aux vingt ans de la création du groupe et il y avait notamment des inédits et deux chanson inachevées qui dataient de 2008. On s’est retrouvé en studio et c’est à ce moment qu’on s’est pris à notre propre piège, les automatismes sont revenus comme-ci on avait joué la veille. Puis il y a eu d’autres discussions, un peu plus tendancieuses sur une reformation éventuelle. À la sortie du coffret, on avait été pas mal sollicités pour remonter sur scène avec cette idée d’auto-hommage. Mais, on s’est dit que si on remontait sur scène ce serait avec de nouvelles chansons.
Comment s’est déroulé l’écriture de ce nouvel album ? Vous avez travaillez tous ensemble au même moment ?
On est partis au Maroc en fait, une semaine avec des guitares. On a passé cette semaine à jouer n’importe quoi, à enregistrer tout puis décider après s’il se passe quelque chose. Il se trouve que oui. On s’est retrouvé ensemble et en même temps, avec la technologie on a pu travaillé d’une autre manière. On a aussi utilisé les outils de 2017. Le travail en groupe c’est bien mais c’est important qu’un de nous puisse partir en vrille seul sur une chanson. Comme sur « Toboggan » par exemple, au milieu c’est Manu (N.D.R.L: le guitariste) qui est dans son coin à faire son truc.
Il n’y a pas de recette. On a passé beaucoup de temps chez Benoît (N.D.R.L: le bassiste), dans un endroit qui est assez isolé et assez inspirant. Là pour le coup, on était vraiment tous les quatre. On a fait de la musique, mais aussi à manger, discuter. Donc, souvent on discute on a plus ou moins les mêmes âges, pas nécessairement les mêmes opinions sur tout et de cela, certaines thématiques ressortaient et sur lesquels Tristan (N.D.R.L: le chanteur) s’est arrêté pour écrire les textes. Puis petit à petit, on s’envoyait les thèmes qu’on abordait. C’était assez marrant de rebondir sur les échanges.
Cet été, vous êtes de retour aux Vieilles Charrues. 9 ans après votre dernier concert en 2008, comment vous l’abordez ?
C’est notre cinquième Charrues. Ca a été toujours été différent, la dernière fois qu’on l’a fait c’était assez particulier car c’était un peu la fin. Il y avait un mélange d’émotions : la joie d’y jouer, la peur aussi car Carhaix c’est quand même un monstre. Mais, aussi une certaine tristesse. Quand on regarde les vidéos, on l’a vu aux gueules qu’on avait. Là, ce sera une ambiance différente. A priori, on devrait pas faire nos adieux à Carhaix cette année.
Dans votre rapport, à la scène qu’est-ce qui a changé ?
On a mûri, on canalise plus. Depuis 1999, on ne fait plus la même chose. Déjà on saute plus, ça ne sert à rien parce que c’est fatiguant et ridicule. Dans le visuel, il y a aussi Julien qui joue avec nous. C’est une occupation de l’espace physique et sonore qui est différente.
Propos recueillis par Alice L.
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