On connait Sexy Sushi depuis plusieurs années, un je m'en foutisme et une révolte à contre courant qui font souffler un vent de liberté, un peu glauque parfois, sur la scène musicale française. Après les avoir vus deux fois sur des scènes de festival, j'essayais de les imaginer dans une salle fermée avec un public qui n'aurait pas déjà fait deux jours de festival.
La réponse est venue ce samedi 5 octobre à l'Olympia, une salle foulée par Edith Piaf. Sexy Sushi à l'Olympia, oui, comme quoi, tout peut arriver. Vers 21h30 J'aime Mon Pays, l'hymne anti manif pour tous, ouvre le concert. La fosse commence à trembler, moi aussi. Rebeka Warrior est celle qu'il faut atteindre aujourd'hui, une multitude de bras tendus vers elle, la dame avec sa cape est la grande prêtresse de cette soirée. Ses disciples prônent l'indiscipline, pogo, jets de gobelets, de chaussures et autres, l'electroclash-trash est un bon exutoire et tout le monde s'en donne à cœur joie. Les artistes semblent se nourrir du chaos. Pour en profiter un peu plus et au passage emmerder le service de sécurité, la chanteuse laisse le public monter sur scène. Il est devenu l'élément nécessaire des concerts de Sexy Sushi, sa marque de fabrique.
Les nombreux élus à monter face à tout l'Olympia donnent tout ce qu'ils ont, danse, sauts, frottements, et déshabillage puis, le grand saut sur la foule. Les nanas défilent, soutien gorge aux seins ou à la main, décomplexées et fières de leur poitrine bondissante. L'ambiance nous porte dans une pensée décontractée où les seins ne sont pas des choses vulgaires ou provocantes, il y a quelque chose de grisant, d'entraînant. Les hommes aussi participent et se dévêtissent, c'est une révolution de la liberté. L'esprit des bacchanales est bien là.
La dernière chanson résonne, Sex Appeal, le bouquet final.
A.D
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